Présidentielle française : 25,48 % de participation à la mi-journée
La participation au premier tour de l'élection présidentielle française était de 25,48% à la mi-journée dimanche, soit trois points de moins qu'en 2017 (28,54%), selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.
La participation à 10H00 GMT est, toutefois, plus élevée de quatre points que le 21 avril 2002 (21,39%), année record pour l'abstention à un premier tour d'élection présidentielle.
Rappelons que les bureaux de vote ont ouvert, dimanche matin à 08H00, en France métropolitaine pour la premier tour de la présidentielle.
Notons que douze candidats sont en pleine campagne, depuis le 28 mars, pour la présidentielle de France, qui se tiendra les 9 et 10 avril (premier tour) et les 23 et 24 du même mois, pour le second.
Voici une brève présentation des candidats du premier tour :
- Emmanuel Macron
L'actuel chef de l'Etat français, qui a annoncé très tardivement briguer un second mandat, veut une France où "chacun travaille plus", avec une retraite repoussée à 65 ans, mais promet en contrepartie le plein emploi en cinq ans.
- Marine Le Pen
La finaliste de la dernière présidentielle, qui avait été laminée par Emmanuel Macron lors d'un débat avant le second tour en 2017, demeure sa principale menace. Elle recueille 20% des intentions de vote au premier tour.
La fille de Jean-Marie Le Pen, tout en restant sur ses thématiques habituelles (stopper l'immigration, combattre l'islamisme), mène une campagne de terrain, avec beaucoup de déplacements, axée sur le pouvoir d'achat, principale préoccupation des classes populaires. Elle aspire à "rendre leur argent" et "leur pays" aux Français, grâce à un emprunt national.
- Jean-Luc Mélenchon
Quatrième en 2017 avec 19,58% des voix, le candidat "insoumis" se voit en troisième homme du scrutin, à la faveur d'une percée récente dans les sondages, qui évaluent son soutien de 12 à 15% des votants.
Leader de la gauche radicale, il propose un programme de "rupture" avec le libéralisme économique, qui passerait par la rédaction d'une nouvelle Constitution et une VIe République plus parlementaire et participative. Il veut aussi planifier la "bifurcation écologique", décréter des mesures d'"urgence sociale", développer les services publics et taxer davantage les plus riches.
- Valérie Pécresse
La candidate de la droite traditionnelle, ancienne ministre sous Nicolas Sarkozy, mène une campagne très à droite, défend un projet d'ordre "dans les comptes et dans la rue", ferme sur le régalien et plutôt libéral sur l'économie, avec des mesures de pouvoir d'achat.
- Eric Zemmour
L'ex-polémiste, dont le discours est plus à l'extrême droite encore que Marine Le Pen, défend un programme radical de lutte contre l'immigration, à coups d'expressions sulfureuses comme la "remigration" des étrangers, associées à une vision plutôt libérale de l'économie.
Il pousse le curseur plus loin sur "l'identité" en mettant sur le même plan Islam et islamisme ou en proposant un référendum sur l'interdiction de porter un premier prénom d'origine étrangère pour les futures naissances. Après un début de campagne en fanfare, il ne séduit toutefois plus que 10% des votants dans les sondages.
- Yannick Jadot
L'écologiste, qui est à 6% des intentions de vote, propose un programme autour de 120 propositions, liant étroitement mesures environnementales, économiques, sociales, de société et internationales.
De gauche, pro-européen et tenant d'une ligne pragmatique, il défend "une écologie qui réussit". Yannick Jadot souhaite notamment la fermeture d'une dizaine de centrales nucléaires d'ici 2035. Il propose aussi la création d'un impôt "climatique" sur la fortune" et une augmentation du salaire minimum de 10% en cours de mandat.
- Fabien Roussel
Le candidat communiste avec 4% des intentions de vote, propose un programme "des jours heureux" en faveur de l'emploi et du pouvoir d'achat, mais aussi la rupture avec les traités européens.
Refusant "une France qui promet l'austérité", il affirme sa différence vis-à-vis de l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, notamment sur le nucléaire, qu'il défend, la laïcité et la sécurité.
- Nicolas Dupont-Aignan
Ce souverainiste, "héritier" selon lui du gaullisme, avait tutoyé les 5% des suffrages en 2017. Il ne décolle toutefois pas dans les sondages cinq ans plus tard, avec 1,5% des intentions de vote.
Dupont-Aignan se rêve à la tête d'une France "indépendante", et appelle à "choisir la liberté" à travers un projet de rupture profonde avec les fondements de l'Union européenne. Bien qu'il n'ait "jamais prononcé" le mot "Frexit", il envisage une sortie complète de l'UE par référendum.
- Anne Hidalgo
La maire de Paris veut répondre à "l'urgence sociale, écologique et démocratique" et insiste dans son programme sur "le pouvoir d'achat, le travail et les salaires", qu'elle veut augmenter, en commençant par le salaire minimum.
- Jean Lassalle
Pour sa deuxième campagne présidentielle, cet ancien berger du Béarn (Sud-Ouest) fait de ses bien-aimées campagnes la "grande cause nationale" de son projet.
Son slogan: "La France authentique". Lassalle se veut le porte-parole de la ruralité française. Son électorat est estimé à 2% des votants.
- Philippe Poutou
Le trotskiste, qui participe pour la troisième fois au scrutin présidentiel, défend un projet visant à mettre "les capitalistes hors d'état de nuire", se dressant face au candidat "président des riches" Emmanuel Macron.
Face à "l'urgence anticapitaliste", son slogan, l'ex-ouvrier souhaite l'expropriation des grandes entreprises, à commencer par les grands groupes de l'industrie pharmaceutique, et des multinationales "qui pillent les richesses aux quatre coins du monde". Il est crédité d'1,5% d'intentions de vote.
- Nathalie Arthaud
Cette défenseure d'un "communisme révolutionnaire" basé sur les "luttes collectives", porte un projet politique anti-patronat et pour les "travailleurs".
Arthaud est contre la "domination" du capitalisme et désire notamment la fin du secret bancaire, industriel et commercial pour une totale transparence des entreprises. Elle rassemble 0,5% des intentions de vote.